Aider son enfant à gérer sa puberté précoce
31/10/2019La puberté précoce se définit par l’apparition des signes cliniques de la puberté chez les filles et chez les garçons avant la période considérée comme normale pour la puberté. Les causes de ce phénomène sont à l’étude. À l’âge adulte, elle entraîne le plus souvent une petite taille des individus. Explications.
Comment reconnaît-on qu’il s’agit vraiment d’une puberté précoce ?
Afin de bien déterminer qu’il s’agit réellement d’une puberté précoce, des examens spécifiques doivent être effectués. Il est possible qu’elle soit une autre anomalie hormonale. D’après l’explication d’un docteur spécialiste, il s’avère important de vérifier qu’on est bien en présence d’une puberté précoce. Beaucoup de petites filles en surpoids ont des seins, ce n’est pas pour autant une puberté. À l’évidence, ses origines restent pour l’heure énigmatiques dans de nombreux cas. Toutefois, on peut indiquer les principales causes des pubertés précoces centrales et périphériques.
Pour les pubertés précoces centrales, on constate une tumeur cérébrale (gliome du chiasma, hamartome hypothalamique, astrocytome) et une affection neurologique (hydrocéphalie congénitale, kyste arachnoïdien, irradiation cérébrale). On observe aussi d’autres maladies comme la neurofibromatose de type 1 (maladie de Recklinghausen) ou encore la sclérose tubéreuse de Bourneville.
Concernant les causes des pubertés précoces périphériques, elles peuvent être multiples, si on ne parle que de la tumeur ovarienne, du kyste folliculaire ovarien, du syndrome de McCune-Albright associant une puberté précoce, des tâches cutanées caractéristiques et une dysplasie fibreuse des os.
Comment se manifeste la puberté précoce ?
Pour les pubertés précoces centrales, celles-ci se manifestent par un développement pubertaire prématuré, mais harmonieux, aussi bien chez les garçons que chez les filles. L’accélération de la vitesse de croissance met en évidence une avance staturale parfois importante associée à une maturation osseuse précoce. Des troubles psychologiques avec des répercussions sur la scolarité et l’insertion sociale de l’enfant peuvent être constatés lors du développement précoce des caractères sexuels secondaires.
Dans les cas des pubertés précoces périphériques, les signes cliniques sont susceptibles de varier en fonction de l’origine du trouble. Sur ce, la puberté peut être précoce, mais souvent non harmonieuse avec l’apparition de certains caractères sexuels secondaires. Ceux-ci peuvent être parfois par intermittence, parfois de façon asymétrique. Elle fait généralement l’objet d’une accélération de la vitesse de croissance et d’une avance de la maturation osseuse.
À ce propos, la puberté précoce conduit le plus souvent à l’âge adulte à des individus de petite taille, en raison d’une accélération trop rapide de la maturation osseuse qui bloque rapidement la croissance.
Le traitement à faire en cas de puberté précoce
La puberté précoce peut être prise en charge avec des analogues d’hormones de l’axe hypothalamo-hypophyse (analogues de GnRH). Ces hormones ne sont prescrites que dans situations délicates :
- systématiquement lorsque la puberté précoce survient à l’âge de 6 ans
- entre 6 et 8 ans en fonction de la maturation osseuse, de l’évolution de la puberté et des retombées psychologiques pour l’enfant et sa famille.
Si un tel traitement est instauré, il doit être poursuivi jusqu’à l’âge normal de la puberté. Les analogues de la GnRH actuellement utilisés sont la « triptoréline » et la « leuproréline ». Elles sont injectées par voie intramusculaire ou sous-cutanée, tous les 28 jours ou tous les 90 jours selon les médicaments.