Des pulsions atténuées avant l’adolescence à partir de l’âge de latence
06/08/2019Entre 5 et 11 ans, les psychanalystes affirment qu’un enfant est en période de latence. Mais que signifie exactement ce thème ? Dès qu’il commence à poser des questions et qu’il les pose souvent de façon détournée jusqu’à ce qu’il obtienne des réponses adéquates, cela veut dire que l’enfant vient de franchir une étape importante. La sexualité, la vie privée des adultes, la mort, etc., les enfants posent des questions délicates. Voici pourquoi nul parent n’échappe à l’embarras et donne des pistes pour répondre.
Les bonnes réponses au bon moment
Après la fin de la période œdipienne, votre enfant se trouve désormais en pleine latence jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de puberté. Ainsi, il semble moins inquiet par ses pulsions sexuelles. Du côté de papa et maman, le doute commence à s’installer lorsqu’ils ont l’impression que la réponse qu’ils devraient donner à l’enfant pourrait le faire souffrir. Alors, ils tentent de le protéger et, pour ce faire, bien souvent lui mentent. Pourtant, il n’y a rien de pire à ce moment-là que le mensonge. En guise d’exemple, nombre de grands-mères décédées ont ainsi été déclarées « en voyage ». Sur ce, comment aborder avec lui la question de la sexualité en ces temps de relative accalmie ?
Tôt ou tard, il faut que les parents sachent que ce moment va arriver. Les questions qui évoquent la sexualité donnent aux parents l’envie de fuir. Dans ce domaine, en effet, les enfants mettent les adultes en difficulté parce qu’ils les obligent à mettre des mots sur des choses qu’ils ont du mal à dire et, même, à « se dire », car elles sont, objectivement, difficilement « dicibles ». Et le sont plus encore quand l’interlocuteur est un enfant. Car transmettre à ce dernier, de façon « humaniste », les choses du sexe implique que les mots, tout en étant précis, restent discrets.
Les conseils pour faire face à la période de latence d’un enfant
Au cours de cette période de ralentissement psycho-affectif, l’enfant n’a plus beaucoup de difficulté face aux nouvelles problématiques. Cependant, il a besoin d’être accompagné et aidé. En tant que parents, vous devez alors comprendre qu’il a tout à fait le droit de connaître la vérité, que ce soit la mort d’un proche ou encore le deuil de sa famille. En participant à ce genre de cérémonie ou autres événements importants, il sort toujours « grandi » et « plus fort » de cette épreuve parce qu’il a eu le droit d’avoir une « vraie place ». À ce moment, l’enfant commence à organiser sa personnalité. Le temps n’est plus à la revendication, car les contacts entre lui et ses parents deviennent respectueux et tendres.
À l’inverse, un enfant à qui l’on ment est toujours en danger. Car, sachant toujours inconsciemment la vérité qu’on lui cache, mais sentant qu’il n’a pas le droit de la savoir, il est pris dans un conflit intérieur qui mobilise toute son énergie. Et il le vit d’autant plus mal qu’il est seul : il ne peut plus faire confiance aux adultes qui l’ont trahi.